Saviez-vous que l’air intérieur peut-être jusqu’à 5 fois plus pollué que l’air extérieur selon l’ADEME en 2025 ? L’étiquetage de la qualité de l’air sur les matériaux de construction vous aide à identifier et limiter les cov et polluants chimiques dans les matériaux de construction. Cette démarche simple protège votre famille des risques respiratoires et améliore votre bien-être quotidien à la maison.
Décrypter les niveaux d’émission : de A+ à C
Le système français de classification repose sur quatre niveaux distincts qui correspondent à des seuils précis de concentration en composés organiques volatils. L’étiquette A+ garantit des émissions inférieures à 1 000 µg/m³ après 28 jours, soit le niveau le plus strict pour préserver votre santé respiratoire.
L’étiquette A autorise des concentrations jusqu’à 1 500 µg/m³, tandis que le niveau B tolère des émissions pouvant atteindre 2 000 µg/m³. Au bas de l’échelle, l’étiquette C permet des concentrations jusqu’à 2 300 µg/m³, un niveau qui peut affecter sensiblement la qualité de l’air de votre habitat.
Concrètement, choisir un matériau A+ plutôt qu’un produit classé C, c’est diviser par deux les émissions polluantes dans votre intérieur. Cette différence devient particulièrement importante dans les pièces à faible renouvellement d’air comme les chambres ou les bureaux, où vous passez de nombreuses heures quotidiennement.
Quels matériaux sont concernés par cette réglementation ?
L’obligation d’étiquetage santé concerne une large gamme de matériaux utilisés dans la construction et la rénovation. Les peintures et vernis représentent la catégorie la plus connue du grand public, mais la réglementation s’étend bien au-delà de ces produits de finition.
Les revêtements de sol constituent un autre secteur majeur de cette obligation. Qu’il s’agisse de parquets, moquettes, sols souples ou carrelages avec joints, tous doivent désormais afficher leur impact sur la qualité de l’air intérieur. Les cloisons, qu’elles soient en plaques de plâtre, panneaux de bois ou matériaux composites, entrent également dans le champ d’application.
Les isolants thermiques et phoniques, souvent cachés dans les murs mais sources potentielles d’émissions, sont soumis à cette exigence d’étiquetage. Les adhésifs, colles et mastics utilisés pour la pose complètent cette liste exhaustive.
Certaines exceptions subsistent pour les matériaux naturels non transformés ou ceux destinés à un usage extérieur exclusif. Les évolutions récentes de la réglementation tendent cependant à élargir progressivement le périmètre d’application, renforçant ainsi la protection des occupants.
Comment ces étiquettes réduisent concrètement les polluants ?
L’étiquetage agit comme un levier d’amélioration sur toute la chaîne de production. Face à cette transparence obligatoire, les fabricants reformulent leurs produits pour obtenir de meilleures notes et rester compétitifs sur le marché.
Cette dynamique génère un cercle vertueux remarquable. Les industriels innovent pour développer des formulations moins polluantes, utilisant des solvants moins volatils et des additifs plus sains. Résultat : les concentrations moyennes de COV ont diminué de 30% dans les peintures depuis 2012.
- Réduction mesurable des émissions de formaldéhyde dans les nouveaux logements
- Amélioration de la qualité de l’air intérieur dans les écoles équipées de matériaux A+
- Diminution des symptômes allergiques chez les occupants de bâtiments rénovés
- Innovation accélérée vers des alternatives naturelles et biosourcées
Cette approche transforme progressivement le marché de la construction, où la qualité de l’air devient un critère de choix aussi important que la performance thermique.
Où localiser facilement ces informations sur vos produits ?
Les étiquettes qualité air se trouvent généralement sur la face avant ou arrière de l’emballage, sous forme d’un pictogramme coloré allant du vert (A+) au rouge (C). Cette classification européenne obligatoire depuis 2012 accompagne systématiquement les peintures, vernis, colles et revêtements de sol.
L’étiquette présente un format standardisé facilement reconnaissable : un rectangle avec une lettre (A+ à C) et une échelle colorée. Les informations techniques détaillées figurent souvent au dos du produit, indiquant les taux d’émission en microgrammes par mètre cube d’air. Certains fabricants ajoutent des logos environnementaux complémentaires comme l’Écolabel européen.
Pour éviter les contrefaçons, vérifiez que l’étiquette respecte le format officiel français et européen. Les produits authentiques mentionnent toujours la norme de référence ISO 16000. En cas de doute sur un produit sans étiquetage visible, consultez la fiche technique du fabricant ou contactez directement le service client de la marque.
Optimiser votre choix pour un air intérieur plus sain
Chaque pièce de votre habitat présente des défis spécifiques en matière de qualité d’air. Dans les chambres à coucher, privilégiez les matériaux classés A+ pour les revêtements de sol et les peintures murales, car vous y passez près de 8 heures quotidiennement. L’exposition prolongée aux COV y est particulièrement critique pour votre santé respiratoire.
Pour la cuisine et les pièces humides, combinez l’étiquetage COV avec les certifications GREENGUARD ou Ecolabel européen. Cette approche multicritères garantit une résistance optimale à l’humidité tout en maintenant de faibles émissions polluantes. Les adhésifs et joints d’étanchéité méritent une attention particulière dans ces environnements.
L’installation joue un rôle déterminant dans l’efficacité de ces matériaux. Assurez une ventilation continue pendant et après les travaux, respectez scrupuleusement les temps de séchage recommandés et maintenez une température stable. Ces bonnes pratiques permettent aux matériaux d’atteindre leur potentiel optimal en termes d’émissions réduites.
Questions fréquentes sur l’étiquetage qualité air
Comment lire les étiquettes de qualité de l’air sur les matériaux de construction ?
L’étiquette indique une classe de A+ à C. A+ correspond aux émissions les plus faibles de COV, C aux plus élevées. Vérifiez cette information sur l’emballage ou la fiche produit avant votre achat.
Quels sont les différents niveaux d’étiquetage pour la qualité de l’air intérieur ?
Il existe quatre niveaux : A+, A, B et C. A+ garantit les émissions les plus faibles (moins de 1000 μg/m³ après 28 jours), C les plus élevées (plus de 2000 μg/m³).
Les étiquettes de qualité de l’air sont-elles obligatoires sur tous les matériaux ?
L’étiquetage est obligatoire depuis 2012 pour les produits de construction et décoration : peintures, vernis, colles, revêtements de sol, cloisons et faux plafonds destinés à un usage intérieur.
Comment les étiquettes peuvent-elles réduire les COV dans ma maison ?
En choisissant exclusivement des produits classés A+, vous limitez drastiquement les émissions de formaldéhyde, toluène et autres COV nocifs. Cela améliore significativement la qualité de votre air intérieur.
Où trouver l’étiquetage qualité air sur les peintures et revêtements de sol ?
L’étiquette figure directement sur l’emballage, près du code-barres ou des informations techniques. Pour les revêtements, elle peut aussi être présente sur la fiche technique produit du fabricant.






